Le bleu d’un jour d’été
Où il ne se passe rien
Une sieste, peut-être
Le bleu d’un jour d’été
Où il ne se passe rien
Une sieste, peut-être
Cette fourmi
Elle ne sait qui je suis
Je ne le sais pas plus qu’elle
Tente déjà rangée
Elle n’aura pas eu le temps
De pâlir d’un ton
Percée de soleil –
Deux raisins verts se referment
Puis le chat se rendort
L’infini dessus
Et tant de vie en dessous
Pour nous, au milieu
Parapluie brisé –
Il a affronté le vent
Un peu malgré lui
Matin aux pieds froids –
Dans la noirceur de l’aube
Une douche trop tiède
Un gant solitaire
Oublié par la neige
Salue les passants
Une longue flaque d’eau
S’étend sous une voiture
Dans un bruit de vague
Le vent vert et vif
Sur les bourgeons timides –
Berceuse d’un printemps
Tapis de pétales –
Terminée déjà, la splendeur
Des pommiers en fleurs
Fin de soirée
À vingt-et-une-heures sonnées
Fleurs toutes refermées